Dear Colleagues:
As a one of the new executive editors of Sartre Studies International I would like to encourage those scholars working on topics in Sartre Studies and the Philosophy of Existence to submit manuscripts to the journal for review. You may submit inquiries to me: T Storm Heter [email protected] You’ll find more information below about the aims of SSI and the process for submission. Sincerely, T Storm Heter *** Sartre Studies International is a peer-reviewed scholarly journal which publishes articles of a multidisciplinary, cross-cultural and international character reflecting the full range and complexity of Sartre's own work. It focuses on the philosophical, literary and political issues originating in existentialism, and explores the continuing vitality of existentialist and Sartrean ideas in contemporary society and culture. Manuscript Submission: Please review either the UK submissions and style guidelines or the US submissions and style guidelines carefully before submitting. Sartre Studies International is published twice a year and in association with the United Kingdom Sartre Society (issue 1) and North American Sartre Society (issue 2). The editorial board welcomes contributions for publication in the journal. Articles may be on any aspect of Sartre's work, including his relationship with other intellectual figures (e.g., Beauvoir, Camus, Merleau-Ponty). The journal will occasionally publish articles written in French. Submissions are preferred as e-mail attachments formatted for Microsoft Word. Authors wishing to submit articles should send the to the North American Society care Webpage: https://www.berghahnjournals.com/view/journals/sartre-studies/sartre-studies-overview.xml Le colloque international « Phénoménologie et féminisme. Réflexions à partir de Simone de Beauvoir » se tiendra à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (site Lourcine, salle 13) les 18 et 19 mars 2022.
Le colloque se tiendra en personne, en français et en anglais, et il est ouvert à tous et toutes sur inscription (en envoyant un email à [email protected]). [English below] Programme et Argumentaire : Depuis une trentaine d’années, de nombreux travaux ont souligné l’importance de la dimension phénoménologique au sein de la philosophie de Simone de Beauvoir et en particulier du Deuxième Sexe (1949). En ouvrant la voie à une compréhension phénoménologique de l’oppression patriarcale, Le Deuxième Sexe renouvelle en effet la méthode phénoménologique husserlienne, déplace certaines thématiques heideggériennes et dialogue – de manière souvent conflictuelle – avec les pensées de Merleau-Ponty, de Sartre ou de Levinas. Pour Beauvoir, il s’agit de repenser les complexités des expériences quotidiennes vécues par les femmes en offrant une critique des épistémologies dominantes qui adoptent le « point de vue l’extériorité » (Beauvoir, 1970) pour expliquer l’oppression masculine. La perspective phénoménologique lui permet ainsi de refuser toute pensée de surplomb par une attention portée au point de vue des femmes, point de vue situé et incarné. Pour autant, confrontée à la question sociale et historique de l’oppression, la perspective phénoménologique est modifiée en profondeur et subit des remaniements méthodiques, conceptuels et politiques. Un corpus en majorité anglo-saxon et scandinave s’est saisi de la phénoménologie beauvoirienne pour penser la réalité ordinaire de l’oppression, le corps vécu des femmes ou pour conceptualiser la liberté et l’émancipation depuis une dimension subjective et incarnée (Bartky, 1990 ; Grosz, 1994 ; Moi, 1999 ; Kruks, 2001 ; Heinamäa, 2003, Young, 2005 ; Oksala, 2016). En France, ces aspects prennent une place grandissante au sein de la philosophie féministe contemporaine et permettent de poser à nouveaux frais les questions politiques de l’oppression et de l’émancipation sous l’angle de la phénoménologie tout en instaurant un dialogue fécond avec les approches constructivistes, post-structuralistes ou matérialistes. En proposant un féminisme incarné (Froidevaux-Metterie, 2015 et 2018), un renouvellement de l’épistémologie politique (Garrau, 2019 ; Provost 2020) ou en envisageant le problème de la soumission depuis Beauvoir (Garcia, 2018), la phénoménologie féministe constitue une voix singulière au sein des théories féministes et propose une relecture critique et féministe de l’histoire de la phénoménologie française. L’objectif de ce colloque, qui prolonge celui tenu en 2018 sur les « Approches phénoménologiques du genre de la race : repenser les oppressions et les résistances » (organisé par M. Garrau et M. Provost), est d’abord d’interroger, pour la première fois en France, la dimension phénoménologique de l’œuvre beauvoirienne ainsi que sa place au sein de la tradition phénoménologique allemande et française. En ouvrant un dialogue entre le féminisme français et la phénoménologie critique scandinave et anglo-saxonne, il est aussi de faire le point sur les réappropriations contemporaines de cette démarche phénoménologique, leurs apports à la pensée et aux luttes féministes, mais aussi les objections qu’elle soulève, et de souligner ainsi la vitalité et la pluralité des approches qui se revendiquent aujourd’hui de la phénoménologie féministe. PROGRAMME Vendredi 18 mars 8h45-9h : Accueil/Welcome 9h-9h15 : Ouverture et introduction/Opening remarks Marie Garrau, Mickaëlle Provost, Manon Garcia 9h15-11h : Beauvoir et l’histoire de la phénoménologie / Beauvoir and the History of Phenomenology Natalie Depraz (Université de Rouen) : « Un prisme fécond pour l’histoire de la phénoménologie : Simone de Beauvoir ? » Camille Froidevaux-Mettrie (Université de Reims) : Avec Beauvoir et Young aujourd’hui : dénouer les nœuds phénoménologiques de l’expérience vécue du féminin. 11h15-13h : Beauvoir et la phénoménologie critique/ Beauvoir and Critical Phenomenology Johanna Oksala (Loyola University): “Beauvoir as a critical phenomenologist” Nancy Bauer (Tufts University) “Is a Critical Phenomenology Possible?” 14h-15h45 : Beauvoir, philosophe du corps/ Beauvoir and the Body Jennifer McWeeny (Worcester Polytechnic Institute): “Beauvoir’s Phenomenology of the Biological Body.” Jean Baptiste Vuillerod (Université de Namur) : « Le naturalisme de Simone de Beauvoir » 16h-17h30 : Réappropriations contemporaines de Simone de Beauvoir (1) / Contemporary reappropriations of Simone de Beauvoir (1) Laure Pitrel (Paris 1) : « Temporalité et spatialité vécues dans On female body experience d’I. M. Young. Reprise et variation des concept beauvoiriens d’immanence et de transcendance de la “situation” féminine » Cécile Gagnon (Université de Montréal) : « Le corps comme Autre : phénoménologie de l’anorexie mentale » Julie Beauté (École normale supérieure) : « Les histoires vivantes du Deuxième Sexe : pour une phénoménologie des décentrements » Samedi 19 mars : 9h-10h45 : Éthique et phénoménologie/ Ethics and Phenomenology Kate Kirkpatrick (Oxford University): « “On ne naît pas génie, on le devient” : Ethics and Phenomenology in The Second Sex » Mickaëlle Provost (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : « Déni, dénégation, mauvaise foi : l'inauthenticité assignée » 11h-12h30 : Beauvoir, philosophe de l’oppression / Beauvoir and Oppression Filipa Melo Lopes (University of Edinburgh): “Complicity in One’s Oppression as an Ethical Fault” Manon Garcia (Yale University): Response to Filipa Melo Lopes 13h30-15h15 : Phénoménologie et dialectique / Phenomenology and dialectic Matthieu Renault (Université Paris 8) : « Beauvoir et ses critiques. Mythologiques de la maîtrise et de la servitude » Raphaël Ehrsam (Université Paris Sorbonne) : « L'expérience vécue dans La Vieillesse. Phénoménologie ou dialectique ? » 15h30-17h30 : Réappropriations contemporaines de Simone de Beauvoir (2) / Contemporary reappropriations of Simone de Beauvoir (2) Héloïse Humbert (Université de Picardie) : « Penser avec l’ambiguïté contre l’esprit de sérieux : un projet féministe ? » Hugo Aiello (Paris 1): « Phénoménologie féministe et phénoménologie du racisme » Eulalie Devezin (Paris 1) : « Répétitions et subversion : penser les pratiques de résistance avec les identités butch-fem et le drag » Cassandra Lother (Paris 1) : « La Pensée straight : pour un héritage queer du Deuxième sexe » In the last thirty years, scholars have underlined the phenomenological dimension of Simone de Beauvoir’s philosophy, especially in The Second Sex (1949). Offering the first phenomenological analysis of patriarchal oppression, The Second Sex has renewed the phenomenological method created by Husserl, modified Heideggerian concepts, and opened a rich and often conflictual dialogue with the philosophies of Merleau-Ponty, Sartre, and Levinas. In her book, Beauvoir describes the complexities of women’s ordinary experiences while criticizing the dominant discourses that adopt the « standpoint of exteriority » (Beauvoir, 1970) to account for women’s oppression. The phenomenological perspective leads her to reject disengaged modes of thinking and to pay attention to women’s standpoint, a standpoint that is both situated and embodied. However, faced with the social and historical question of oppression, the phenomenological perspective is deeply changed on the methodological, conceptual, and political levels. Many researchers in Anglo-American and Scandinavian countries have used Beauvoirian phenomenology to analyze the ordinary dimensions of oppression, to account for women’s lived body experience or to redefine freedom and emancipation from the point of view of a situated and embodied subjectivity (Bartky, 1990; Grosz, 1994; Moi, 1999; Kruks, 2001; Heinamäa, 2003, Young, 2005; Oksala, 2016). In France, these aspects have recently gained a new preeminence in feminist philosophy, in dialogue with constructivist, post-structuralist and materialist approaches. Some researchers have defended an embodied feminism (Froidevaux-Metterie, 2015, 2018), others have pleaded for a renewal of political epistemology (Garrau, 2019; Provost, 2020), or rethought the problem of submission from a Beauvoirian perspective (Garcia, 2018). Feminist phenomenology has become a voice of its own in the field of feminist philosophy and promises to initiate a new reading–critical and feminist–of the history of phenomenology. The purpose of this conference, which follows the conference organized in 2018 by Mickaelle Provost and Marie Garrau on the “Phenomenological approaches of Race and Gender,” is first to study the phenomenological dimension of Beauvoir’s philosophy and its situation in the French and German phenomenological traditions. By opening a dialogue between French, Scandinavian and Anglo-American feminism, it also aims at exploring the contemporary reappropriations of the phenomenological and Beauvoirian methods and wishes to show the vitality and the plurality of feminist phenomenology. |
Archives
November 2024
|